Malgré une certaine informalité dans un premier temps, la
démonstration dans le style du ring a déjà eu lieu en 1903,
à Malines (en néerlandais : Mechelen). En 1908, les épreuves
sont devenues plus formalisées avec les règles plus
précises. Le prototype d'épreuves s'est passé en juin 1903
et s'est fini par la victoire d'une chienne Cora qui a joué
ensuite un rôle essentiel dans les premières lignées
d'élevage, étant devenue un fondement véritable de la race.
Il est plus correct de considérer ces épreuves comme une
démonstration, un test au minimum de formalités et de
règles, où les chiens faisaient plus ou moins ce à quoi ils
ont été formés, plutôt que de suivre le programme prédéfini.
Bien
que le ring français et belge semblent similaires, ayant des
racines communes, où les hommes assistants travaillent en
costume de protection complet (à la différence de manchette
de protection en R.C.I.), aujourd'hui leurs différences dans
la philosophie, la pratique et même dans l'élevage sont
importantes, quoique non pas toujours visibles
immédiatement. Avant les années 1960 où
les belges et les hollandais ont commencé à pratiquer le
sport dans le style allemand, axé sur l'utilisation de la
manchette de protection, l'évolution des races de travail
belges, en particulier, du Malinois et un peu plus tard du
Bouvier, était poussée par le sport «de costume» - le ring
en Belgique et en France, le KNPV aux Pays-Bas. En général,
l'homme assistant en costume de protection complet donnait
au chien plus de possibilités de choisir où et comment
mordre et, par conséquent, plus de priorités aux styles de
travail plus naturels et réalistes que lors de l'utilisation
de la manchette de protection spéciale qui est apparue en
Allemagne. Alors que le ring français était largement
répandu en Amérique depuis des dizaines d'années, le ring
belge était beaucoup moins connu.
Le ring belge
est le sport européen moins connu; malgré cela, l'un des
plus intéressants de point de vue du spectateur plus expert.
Les terrains d'épreuves sont pour plus compacts et
confortables et, à part l'attention générale, le jugement
est dirigé vers les détails des exercices.
Le Groenendael
Jules du Moulin (LOB 2884), dont le maître et l'entraîneur
était Charles Todesco, le propriétaire de l'élevage du
Moulin dans le village d'Auderghem (non loin au sud-est de
Bruxelles), est devenu le chien de travail très célèbre. En
1908, Jules et Tedesco ont remporté le premier titre de
champion lors du championnat international de service de
protection à Paris. Les détails des épreuves à Paris ne sont
pas connus. Jules a également remporté de nombreux autres
championnats jusqu'à 1914. Ce qui est intéressant, c'est que
Jules a été reçu de la chienne sans-papiers, qui était tout
à fait normal à cette époque.
Le
championnat introductif de ring, organisé par le Kennel Club
Belge s'est passé à Bruxelles les 21 et 22 juin 1913. Jules
du Moulin et Charles Tedesco ont remporté la première place,
suivis par Top de la Joliette, Groenendael; Karl de la Mare,
tervuren, et Tom des Crosnes, malinois. Jules a gagné
également en 1914, à la veille de
l’inondation.
La particularité
de ce temps-là était la concentration d'activité des
Groenendaels dans le Kennel Club Belge et, principalement,
dans la région française. Au départ, on observe le pic
d'enthousiasme envers les Groenendaels de travail, mais
après la guerre, l'activité des éleveurs revient et c'est le
Malinois qui devient dans le focus de l'attention, les
Groenendaels, en tant que chiens de travail sérieux, ont
disparu dans l'ombre de l'oubli. Après la I-ère guerre
mondiale, tous les gagnants suivants ont été des Malinois, à
l'exception de Torry de l'Ombrelle LOB 11172 en 1927 et John
LOB 76361 en 1960-1961. Parmi les autres races le meilleur
résultat a été la deuxième place du Bouvier Sicky der
Begijntjes LOB 56425 en 1950.
Bien que dans
les premières années le Kennel Club Belge assurait la
principale arène pour les épreuves de ring, conformément à
la pratique habituelle belge, une grande quantité des
organisations étaient en conflit. Les organisations
principales aux programmes de ring, avec l'indication de la
première année du championnat :
-
Kennel Club Belge (KCB) — 1913
-
Societe Royae Saint-Hubert (SRSH) — 1926
-
National Verbond der Belgische Kynologen (NVBK) — 1964
L'absence de l'unité nationale en Belgique et les querelles
entre les organisateurs d'épreuves ont devenues des raisons,
limitant la grande popularité du ring belge dans le monde. Ce
n'est pas peut-être tout à fait mauvais, si on parle du sport
canin, où, quelque part, sont impliqués des résidents locaux
privés de la commercialisation excessive, chargés de la
formation de leurs propres chiens.
Une épreuve du ring belge
est un rituel le plus spectaculaire du monde des chiens de
travail. Le R.C.I. est précis, difficile et dramatique. Le
KNPV est pratique, posé et rempli de puissance. Le ring
français est spectaculaire, athlétique et impressionnant.
Mais le ring belge s'apparente à un jeu d'échecs entre le
conducteur et le chien, d'une part, et le juge et l'homme
assistant, de l'autre. Les règles et les traditions sont
fins et insaisissables, et, probablement, un débutant ne
voit pas beaucoup de ce qui se passe. Mais pour le reste,
pour ceux qui sont même juste un peu compétents, c'est une
drame astucieuse, presque une moralité sur le terrain
d'épreuve.
Bien que les
généralisations risquent d'être fausses, on a l'impression
que les chiens du ring belge deviennent de plus en plus gros
et costauds, tandis que les chiens du ring français - plus
rapides et maniables. Les belges préfèrent la pleine prise
du mordant, alors que pour les français, la priorité est la
précision en forme du concourant plus rapide et plus
maniable. Le terrain pour les épreuves du ring belge est, en
général, beaucoup plus petit que pour le ring français. (le
terrain d'un club du ring belge dans une petite ville
d'Anvers est d'environ de 35-40 par 90 mètres).
Les belges
croient que leur accent sur la pleine prise est une
vérification fondamentale d'un chien, tandis que les
français considèrent que la capacité du chien à surmonter
des astuces de l'homme assistant, qui s'écarte, est plus
importante et que la pleine prise est secondaire. Les hommes
assistants belges peuvent être moins mobiles dans le ring
que les français, ils utilisent un équipement lourd. Les
hommes assistants du ring français s'écartent des chiens,
tandis que dans le ring belge, les hommes assistants
utilisent des variations des épreuves, des obstacles et des
diversions inattendus pour les chiens. Ce n'est pas tant
pour l'évaluation ou selon les instructions, mais tout
simplement à cause des différences, résultant des règles et
des traditions.
Dans le ring belge le ring les chiens passent des
épreuves à 3 niveaux ou catégories :
Catégorie III : jeunes chiens participant pour la première
fois
Catégorie II : chiens qui ont obtenu une quantité suffisante
de points pour ce niveau (5 fois par 300 points).
Catégorie I : chiens sélectionnés qui ont des résultats
suffisants dans la Catégorie II pour passer à la plus haute
catégorie (3 fois 340 points).
De mars à août, les week-ends, il y a des épreuves où les
chiens obtiennent la qualification pour participer aux
championnats de septembre. En pratique cela signifie que tous
les week-ends dans différentes villes se passent des
épreuves en 3 catégories. Parfois il y a une ou deux épreuves,
mais en général, au cours de la saison environ 20 épreuves ont
lieu dans chaque catégorie. Les trois dimanches consécutifs du
septembre, 20 chiens aux meilleurs points de qualification
s'affrontent pour le titre de champion, en commençant par la
catégorie II.