ID-tracking, ou le PistageID-tracking, ou le PistageL'expérience
opérationnelle avec des chiens en Norvège, au Canada et en Allemagne, ou
l'Art de compliquer des choses. Le rapport d'entraîneur de chiens Anne Lill Kvam sur pistage.
Qu'est-ce que c'est que le ID-Tracking ou le Pistage? Le ID-tracking ou le Pistage
signifie que le chien choisit le chemin que la
personne avec l'odeur déterminée a passé. En même temps le chien
doit ignorer les traces d'autres personnes et des animaux. Pour
expliquer le chemin au chien, on lui donne à flairer un objet
des vêtements ou d'autres choses personnelles d'une personne
cherchée. Après avoir senti l'odorat, le chien cherche
dans le quartier pour savoir si la personne perdue a été
dans ce lieu.
D'autre tâche est ce que le chien essaye de trouver le propriétaire d'une chose, découverte sur le lieu du crime. En Allemagne et en Hollande pendant plus de 20 ans déjà (Kaldenbach, 1998) les dépositions du chien sont considérés comme la preuve importante dans la recherche des criminels. Une fois, dans la série télévisée "le Commissaire Rex" Anne a vu que Rex, après avoir senti l'odorat du criminel, a tout de suite découvert un autre objet, touché par le meurtrier. Rex fut aussi capable de trouver la chaise, sur laquelle le criminel a été assis. C'était seulement la scène du film. Mais le chien est également capable à de tels accomplissements même dans la vie réelle.
Comment commencer à pratiquer
le pistage ? Anne et son collègue ont créé le plan qui était assez semblable à ce qu'elle faisait jusqu'à ce moment-là : l'un d'eux devait laisser la suite de traces A, jusqu'à l'endroit désigné, en accrochant les rubans bleus aux plantes. Après 4-5 mètres du départ, cette suite des traces devait faire l'angle à droite. Son longueur ne pouvait pas dépasser 10-25 mètres. Laissant les traces, c'était important de ne laisser rien qui puisse rémunérer le chien. Après, une autre personne
devait laisser la suite de traces du même point de départ et
désigner son chemin par les rubans rouges. Cette personne
devait aussi laisser son T-shirt ou un autre objet personnel
sur la terre juste dans le lieu d'où le chien commence la
recherche. La deuxième personne qui a mis la suite de traces
B, devait suivre 4-5 mètres la suite des traces A, et ensuite
tourner à gauche, c'est à dire vers le coté opposé de la piste
A. Ça serait parfait quand cela se passe juste sur la même
place où les traces A tournent à droite. Après 10-25 mètres
la deuxième personne devait laisser la récompense (de la viande,
le poulet, la saucisse, le crêpe) et revenir au lieu de départ,
essayant de ne pas croiser sa propre piste. Si vous voulez
répéter cet expériment, préparez d'abord la tâche. Puis,
faites une promenade avec votre chien, lui permettant de
sentir les odeurs et d'aller aux toilettes. Après, mettez le harnais
avec une longue laisse et approchez-vous de lieu de
départ. Laissez au chien de sentir la chose laissée (par
exemple, le T-shirt). Pour évoquer l’intérêt du chien, vous
pouvez même montrer cet objet ou le toucher. Le chien
peut mordre l'objet, mais ne permettez pas de jouer avec lui!
Ne corrigez pas le chien, s'il commence à mâcher ou gâter
l'objet. Choisissez une chose qu'on peut jeter dehors. Quand le chien suit les pistes A et B, suivez-le. Si le chien commence à dévier,
tenez-le doucement à l'aide de laisse. Si le chien veut suivre
la trace A marquée de rubans bleus, arrêtez-vous calmement et
simplement attendez le moment où il choisit lui-même la piste B marquée de rubans rouges. Aussitôt que le
chien renifle ou continue la piste B, suivez-le immédiatement.
Quand le chien découvre la récompense, partagez sa joie et
louez le. Vous pouvez même lui donner la friandise
supplémentaire. Ce qui importe le plus dans cette tâche
ce n'est pas le pistage comme tel, mais l'optimisation
d'habileté de choisir une piste correcte. C'est pourquoi Anne
met la rémunération juste à 10-20 mètres de l'endroit de
divergence de traces. Le dressage de chiens pour passer de
vieilles ou de longues pistes est une tache à part.
La technique du pistage de
Madame Anne a été testée sur plusieurs chiens qui ont
participé à ses séminaires. Ils ont organisé le premier
expériment avec le chien très expérimenté, le deuxième - avec
le chien pisteur et deux
chiens débutants qui pratiquaient le pistage pendant un été
seulement. Les chiens ont commencé à effectuer la tâche, quand
les traces étaient de 5-30 minutes . Si les chiens voulaient
suivre la trace "fausse", ils furent retenus à l'aide
d'une laisse. Anne et son collègue restaient debout sans rien
dire, et
attendaient. Quelques chiens ont immédiatement choisi la
piste correcte, d'autres l'avaient fait dans quelques secondes. Deux
chiens
ont choisi la trace correcte tout de suite, sans hésiter. À
tous les quatre chiens ils ont donné encore une tâche, et deux
chiens ont eu aussi une troisième. À la seconde reprise tous
les chiens ont choisi le chemin correcte par eux-mêmes.
À la troisième deux chiens ont participé, les trois pistes ont
été laissées du même lieu de départ. Les deux chiens
ont choisi une suite de traces correcte sans aide et sans
problèmes. Pendant
l'expériment il fut noté que le chien le plus expérimenté s'est précipité
vers la première piste découverte, sans y penser vraiment. La
personne a dû le tenir en laisse jusqu'à
ce qu'il ait enfin choisi le chemin correcte. Le chien moins
expérimenté a eu besoin de moins de temps
pour cesser de suivre la première piste remarquée, analyser
la situation et
choisir le chemin correcte. Il est intéressant que les deux
chiens-débutants ont pu choisir la piste correcte le plus vite. Il
était très important de changer la direction de traces dans chaque étape
de l'expériment pour que les chiens n'apprennent pas une régularité,
par exemple "Choisi toujours les traces qui tournent à gauche". Plus
tard Anne avait répété cet expériment
avec plusieurs chiens, c'était joyeux et fort instructif. Pendant un
séminaire elle a vraiment provoqué quelques chiens. Le groupe consistait
de deux Retrievers de la même famille et de deux Dalmatiens appartenant
à une autre famille.
Tous les chiens avaient appris des choses différentes, le pistage y
inclu. La tâche décrite ci-dessus avec le choix de deux traces fut proposé à tous les chiens. Trois
chiens ont choisi la piste correcte sans aide. Un chien fut
ramené au point de départ, et il a du répéter la tache dès le début.
De la deuxième tentative il a choisi la piste correcte. Pendant la
deuxième étape une fausse piste de la première étape fut
proposée. Dès le début de la piste l'objet des vêtements fut changé à
l'autre, appartenant à une autre personne, celle qui avait laissé une fausse
suite de traces dans la première étape. En plus, la même personne avait
laissé la récompense à la fin de la piste (elle s'est approchée
d'un autre coté, la piste donc ne fut pas changée). Une autre fois, Anne eut
la possibilité de tester cette technique avec les chiens -
débutants. Au Canada les 24 chiens ont passé des pistes de
10-30 mètres. Après cela Madame Kvam avait donné à trois d'eux
la tâche préparée suivant la technique décrite ci-dessus.
C'est surprenant, mais tous les trois chiens ont choisi le chemin
correcte de deux proposés d'une première
tentative, sans aucune aide. Une autre surveillance
intéressante faite pendant des séminaires, est ce que, entre les groupes divers de chiens il n'y avait aucune
distinction visible dans la résolution du problème et la
réalisation d'une tache. Les débutants du Canada, de la
Norvège et d'Allemagne, les chiens qui ont reçu l'éducation
élémentaire, les chiens sauvés et choisis de refuges - tous
les chiens ont choisi une piste correcte dès la première,
deuxième ou maximum de la troisième tentative. Après tous ces exemples
(même que certains ne sont pas décrits ici), Anne comprit
que sa méthode fonctionne. Elle fut stupéfiée par le fait que cela ne
consistait pas un problème pour les chiens de comprendre la
distinction entre les suites de traces de deux personnes. Il
semble qu'ils sont capables de prendre en considération tous
les moindres détails. Donc, notre tâche principale est de les
expliquer ce que nous attendons d'eux. C'était
particulièrement visible quand les chiens se précipitaient à
suivre la première piste remarquée, et ne pensaient même pas
d'une relation entre l'objet au point de départ et la piste elle même. Quand on leur a donné la tâche pour la
deuxième fois (et ils l'ont exécuté avec succès), ils
semblaient penser: "Oh, c'est donc tout ce que tu voulais de
moi ? Pas de problèmes! Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit
dès le début ?!!" Anne
croit que beaucoup de gens donnent aux chiens des tâches trop
faciles. Peut être aimons-nous que tout aille bien pendant les sessions
de dressage?
Mais si tout va comme sur des roulettes, ce dressage, est-il vraiment de
valeur? Pour trouver les limites du possible, il
est nécessaire de provoquer, essayer et être prêt à échouer.
Sans augmenter la complexité de tâches, nous restons trop souvent
sur le même niveau. Pour certains chiens, surtout habitués au
dressage, l'exigence d'atteindre 80 % de résultats positifs avant de
passer à une tâche plus difficile, fait le progrès trop lent. On risque alors d'aboutir la stagnation. |